mardi 3 juillet 2012

Hormonothéra…beurk !



Bon je voulais vous raconter des p’tits moments sympas, agréables, comme notre petite fête de fin d’année dans le groupe de sophrologie d’Etincelle (l’association qui soutient les femmes atteintes d’un cancer), le gâteau partagé, les jolies images dans la tête, le galet posé dans nos mains, mon bon week end avec de bons amis, tout ça…mais le temps m’a manqué.. et puis…patatra : l’hormonothérapie a commencé. Mal commencé !
 j'aurais préféré ceux-là ...

Suite à mon rendez-vous avec mon oncologue à Curie hier après-midi, j’ai avalé ma première pastille douce hier soir et j’ai été malade toute la nuit (je vous passe les détails).
Effets secondaires ? Fatigue générale ? Mauvaise décompression ? Indigestion ? Je ne sais pas. Mais pas cool. Moi toute cassée. Toute fatiguée alors que j'allais bien mieux ces derniers jours... Zut alors. Zut de zut, de zut...
En plus je devais me rendre à la Sécurité Sociale cet après-midi (ce que j’ai fait) pour une réunion d’information sur les indemnités et les conditions de reprise de travail. J’y suis allée en trainant les pieds. Les informations étaient intéressantes mais l’ambiance était triste. Autour de la table, une vingtaine de personnes. Des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, tous « malades ». Tous avec des histoires compliquées, tous plus ou moins bien indemnisés, tous inquiets, tous un peu déprimés par leur situation personnelle et professionnelle. 

J’ai compris en tout cas que le « médecin du travail » avait un rôle bien plus important qu’on ne pouvait l’imaginer au sein d’une entreprise et qu’il pouvait déclarer une personne « non apte » à reprendre le boulot au sein d’une boite et s’opposer à l’avis du médecin traitant et du médecin conseil de la Sécurité Sociale. Bref, vous l’aurez compris, le salarié qui n’est plus trop désiré, soit parce qu’il est devenu plus fragile, soit parce qu’il est proche de la retraite a du mouron à se faire. En période de crise, c’est pire encore.
Il y avait donc des personnes très inquiètes autour de moi, et je pensais,  que j’avais de la chance de ne pas subir trop de pression de ce côté là. 
Et si toutes ces personnes étaient tristes, je les trouvais aussi drôlement courageuses. Toutes semblaient lutter. Se prendre en main. Essayer au moins malgré leurs difficultés. J'étais touchée. Un gros peintre en bâtiment (accident du travail), une petite minette au cheveux long (je ne sais pas de quoi elle souffrait), une femme de 58 (dépression pour harcèlement)...

Bon j’vous dis tout ça comme ça. A la volée. En vrac ! 

En ce qui me concerne j'espère que j'irai mieux demain. Que ma seconde pastille douce sera moins amère.

Je vous expliquerai plus tard le rôle de l’hormonothérapie car même si c’est « beurk », c’est important pour guerrir. Et puis c’est pas « beurk » pour tout le monde. Beaucoup de femmes, rassurez-vous, la supporte très bien. Je vais surement m'y faire moi aussi. De toute façon il le faut. J'en prends pour cinq ans ! Et oui ! Une pastille douce pendant 5 ans ! Putain cinq ans ! Z'auraient pas pu nous filer des bonbons Haribo à la place !! Seul risque, mon chéri me les z'aurait tous piqués...




J’écris doucement ( et même j'arrête) car mon chéri dort déjà…

Bonne nuit et à très vite,

CC


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